Raymond Mondon est un personnage singulier de la politique française. Devenu député-maire de Metz et conseiller général de la Moselle au sortir de la seconde guerre mondiale alors qu’il n’avait que 33 ans, cet ancien résistant va connaître un parcours quasi exemplaire jusqu’au plus haut sommet de l’État pendant près d’un quart de siècle. 
Son décès brutal, à l’âge de 56 ans, laisse un goût d’inachevé au destin de cet homme discret et ambitieux pour la Lorraine et pour la France. Deux fois ministre, co-fondateur avec Valéry Giscard d’Estaing du groupe des Républicains Indépendants à l’Assemblée Nationale, Raymond Mondon a côtoyé pas moins de cinq Présidents de la République. 
Il a suivi des hommes de qualité (de Gaulle, Mendès France, Pompidou, Giscard et Chaban-Delmas) et servi les grandes causes d’après-guerre (la reconstruction, la décolonisation, la modernisation et la régionalisation). C’est aussi un acteur d’une époque : les Trente Glorieuses; une époque où tout semblait permis. C’était le temps de l’audace, du plein emploi, des rêves et des grands projets d’infrastructures.