Au cul des bêtes (52 mn)
« Il y eut un temps où la merde des vaches, leur odeur me pénétrait, jusqu’au vomissement. Je ne pouvais pas penser à autre chose qu’à l’animal, il était mon roi et j’étais son esclave. Papa, tu avais une phrase fétiche « Si tu ne le fais pas pour moi, fais le pour le bien des animaux ». Toutes ces années, ma vie collait à l’animal, à sa crasse, à ses humeurs. Je me suis fondu et même dissout à ne plus être. J’avais l’impression de passer à côté de ma vie. »
Olivier Plagnard
Ce film pose la question de la transmission. Sortir de cette histoire, sans trahir, faire accepter qu’on veuille être autre, dans le respect de ce qui me fonde, affirmer un autre don que le don des bêtes. Je [me] filme ce que je suis et que je ne veux plus être. Je filme le travail, pendant un hivernage, au cul des bêtes. Être éleveur, être cinéaste : deux mondes que je porte en moi et qui me partagent.
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