« Le mythe du héros sportif est un mélange d’imaginaire et de symbolique. Lacan disait “le mythe est ce qui donne forme épique à la structure“ … on ne voit que le héros qui gagne, ce qu’on ne voit pas c’est le réel pour obtenir cette belle image que tout le monde voit. Le réel est dans la seule satisfaction du corps … Le spectateur est pris dans l’image, dans la dimension scopique et par identification, il trouve un lien avec ces éprouvés mais il ne les voit pas. Le réel est hors représentation, c’est l’innommable, l’insupportable, l’impossible à penser…Le réel se retrouve dans cette satisfaction excessive qui est au-delà du principe de plaisir. “La jouissance, disait Lacan, est un tonneau des Danaïdes, on ne sait pas jusqu’où cela peut aller. Ça peut commencer à la chatouille et finir à la flambée à l’essence. »
Françoise Labridy, psychanalyste